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Amours célestes

Amours célestes, conte baroque indien

Ce spectacle se situe au confluent de l’Italie baroque et des mythologies indiennes. Alessandro Scarlatti, musicien natif de Palerme en Sicile, l’île des voyages et des mélanges culturels, a fait un rêve : celui de mêler sa musique aux traditions artistiques des Indes lointaines. Contées et dansées par Annie Rumani, les amours célestes des dieux de l’Inde entrent en résonnance avec celles des personnages des cantates italiennes de Scarlatti. La magie des gestes, le rythme des musiques font surgir des tableaux qui s’entrelacent autour de l’universel thème de l’Amour. L’Amour humain, malheureux, déçu, pris dans le jeu des sentiments contraires, est exprimé par les instruments et la voix superbe de la soprano Éliette Ximenes, tandis que la séduction et la féminité sont sublimées par les récits amoureux de l’Inde. C’est alors que la danse Kathakali, théâtre dansé sacré de l’Inde du sud, vient éclairer ces amours terrestres et jeter un pont entre l’humain et le ciel. Dans un solo magistral, Annie Rumani entraîne d’un même élan le spectateur et les musiciens dans la dimension spirituelle de l’Amour. Les mudras, dont les gestes voltigeants et travaillés rappellent parfois ceux de la Belle Dance baroque, ainsi que les expressions extrêmes du visage de la danseuse ponctuent les œuvres et viennent nous parler sur un autre plan. Les récits des cantates prennent soudain un éclairage différent. Une transversalité naît entre le conte, la danse et la musique. Les acteurs du spectacle font naître sous nos yeux une nouvelle cosmogonie commune, un art interculturel. Les notes vibrantes des violons dans le motet à la Vierge d’Isabella Leonarda trouvent une résonnance dans les paroles de l’histoire d’amour du dieu Shiva et de sa femme Parvati, le tout ponctué par la transe enivrante de la Chiacona d’Antonio Caldara.
L’amour cosmique éclot des attirances contraires : tellurisme du Kathakali, voix céleste des œuvres baroques. Vibrez, laissez-vous entraîner dans ce beau voyage des Amours célestes !

Programme

Prologue
Alessandro Stradella
Sinfonia en ré majeur pour 2 violons et basse continue


1er tableau : Amour profane


Les doux tourments

texte d’introduction conté

Alessandro Scarlatti
Cantate Correa nel seno amato pour soprano, conteuse, 2 violons et basse continue
récits de la cantate chorégraphiés par Annie Rumani

L’extase amoureuse

Conte indien traditionnel
Giovanni Battista Vitali
Chaconne pour violoncelle et basse continue
Solo dansé Kathakali d’Annie Rumani
avec peu de lumière, dans le silence

2ème tableau : Amour sacré – Transcendance


Les plaintes
Antonio Caldara
Sonata prima (op. 2) en ré mineur
L’ouverture du cœur
Isabella Leonarda
Motet (op. 6) Ave suavis dilectio
Conte de l’Inde (extrait de la cosmogonie)
Antonio Caldara
Chiacona (op. 2) en sib majeur
mise en danse


Durée : 1 h 30 environ

CONTACT

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Annie Rumani, danseuse Kathakali

Annie Rumani pratique la danse indienne depuis 1986, joue en costume traditionnel des pièces du répertoire et des créations à partir de la mythologie et de la philosophie de l’Inde. Elle crée des pièces de contes et de danse pour les adultes et aussi pour le jeune public à partir de sources indiennes.
Elle a récemment été invitée à jouer en trio au Théâtre du Soleil à Paris, en 2018.
Elle enseigne dans différentes universités et écoles qui lui confient régulièrement des modules d’enseignement :
– Fedek’to étudiante en novembre 2002
– Le Centre National de la danse pour un cours pratique de Kathakali en 2003.
– L’Université Lyon 2 pour « Théorie et pratique autour de l’art et du sacré à
travers le Kathakali » en 2007
– L’Université de Besançon « Enseignement pratique du Kathakali en section
théâtre » de 2005 à 2007
– L’Université Lyon Spectacle à l’INSA pour le projet « Indiaction 2008 ».
– L’École Premier Acte (Lyon) depuis 2011.

Le Kathakali


Théâtre dansé de l’Inde du Sud, le Kathakali est considéré en Inde comme un art total, réunissant danse, mime, musique, poésie. Les histoires de ce théâtre
racontent les grands mythes de l’Inde et mettent en scène des luttes entre les forces de l’ombre et celles de la lumière. Le Kathakali couvre un champ étendu de
représentations qui touchent l’homme au-delà des scènes et des formes liées à la culture indienne. L’acteur s’exprime et danse avec tout le corps, sauf la parole : les
pieds, les mains, le buste, les yeux, le visage. Les costumes et les maquillages plongent les spectateurs dans le monde irréel et fascinant du mythe. Dans cet univers visuel, sonore, vivant, le spectateur vit les faiblesses, les souffrances, l’arrogance, les victoires des héros.